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nadoptepaslebouddhisme.com

C'est universel, la musique a un effet sur le cerveau (et quels effets !)

9 Octobre 2013 , Rédigé par L'auteur Publié dans #sciences & bouddhisme, #Vécu

Si l'on se penche sur l'Histoire de la musique, on trouve les plus vieux instruments il y a 35 000 ans (1). Certains pensent même que la musique est apparue avant le langage il y a 50 000 ans (2).

Pour revenir au bouddhisme dont le premier bouddha historique se situe en 560 av J.C., on voit que la musique faisant partie inhérente de notre être a été complètement exclue de leur mode de vie. Je suis certains que les adeptes, tellement prévisibles, vont encore me gueuler dessus en disant "il raconte n'importe quoi, la musique tibétaine existe et elle est belle."

Certes les enregistrements de sons que ma meilleure amie bouddhiste m'a infligés pendant deux weekends ne sont pas de la musique.

Aucune harmonie ne s'en dégage, que des sons criards et des beuglements dans des trompes ... dépression assurée à la fin … bien dans la logique récurrente de cette religion.

 

Dans le précédent post, je disais qu'il existe d'autres formes de méditation que la méditation bouddhiste qui annihile le "moi".

Comme je l'avais écrit dans un précédent article retiré en juillet pour faire plaisir à mon épouse et en référence à son commentaire sur un certain weekend payant que j'ai effectué, je suis allé passer du temps pour découvrir une autre forme de spiritualité.

Basée sur la méditation active, là on ne reste pas assis cinq heures sur un coussin à se détruire les amygdales. (et les genoux !)

Tout en musique, on bouge, on danse, très physique puis on se pose et on se concentre ou s'intériorise (selon), sur ses sensations du corps physique, des muscles, sur un flux d'énergie. Toutes les pensées sont les bienvenues : une personne qu'on aime ou qu'on déteste, la beauté d'un paysage ou de se fixer de manière plus précise sur des objectifs personnels. Les pensées en génèrent de nouvelles et nous mettons en forme des informations de notre intuition et de notre inconscient jusqu'alors floues voire insoupçonnées.

Ce weekend m'a été particulièrement agréable.

Il y a plusieurs raisons.

Déjà autour de la musique, il se développe une grande convivialité, des sourires des mimiques entre les participants.

Là on n'est pas du tout dans l'austérité des bouddhistes tibétains.

La musique, toujours elle, était variée et notre comportement se calquait selon les rythmes et les heures de la journée. Les variations de sensations mettaient en évidence nos différents états psychiques et physiques.

S'il y avait une raison à tout çà, nous ne sommes pas rentrés dans la découverte et la connaissance de l'impact de la musique sur notre cerveau et notre corps. On nous demandait juste de ressentir.

Comme rien n'est magique, les raisons de ce bien-être sont dévoilées par les neurosciences (3).

(…) La musique rend heureux en agissant directement sur le cerveau. Le plaisir intense ressenti en écoutant de la musique, entraîne la sécrétion de dopamine dans le cerveau si la musique est appréciée du sujet. Cette sécrétion dépend alors de sa culture musicale ou encore de l'instant de l'écoute (une musique subie est plutôt désagréable). La dopamine est un neurotransmetteur qui a pour action de compenser des plaisirs comme la nourriture, la drogue. Elle est issue de l'acide aminé tyrosine (que nous avons vu en classe).

Des chercheurs d'une université de Montréal ont mesuré à l'aide d'appareils comme l'IRM fonctionnelle la sécrétion de dopamine et l'activité du cerveau sur une dizaine de volontaires âgés de 19 ans à 24 ans. Ceux-ci ont éprouvé des frissons en écoutant de la musique. Les résultats publiés dans une revue scientifique indiquent que la musique provoque un plaisir intense. Les chercheurs expliquent : « Nos résultats contribuent à expliquer pourquoi la musique a une si grande valeur dans toutes les sociétés humaines et pourquoi elle peut être efficacement utilisée dans des rituels, par le marketing ou dans des films pour induire des états hédoniques (théorie qui ne refuse pas le plaisir et évite la douleur) ». Leur expérience permet une avancée essentielle sur les bienfaits physiques de la musique.

 

  Voici la formule brute de la dopamine : C8H11NO2 

          

Représentation de Lewis de la dopamine               
Molécule de dopamine

Des témoignages de musiciens révèlent une véritable addiction de ces derniers envers la musique. Ils disent connaître un véritable manque lorsqu'ils ne sont plus en contact avec leurs instruments au bout de quelques jours.

On peut donc dire que la musique est une "drogue" mais saine ! 

 

Mais aussi (4) :

 (...) le neurologue Pierre Lemarquis, dont un des thèmes préférés est, précisément, l'action de la musique sur le cerveau et notamment la manière dont elle active la production d'un certain nombre de molécules chimiques, de neurotransmetteurs (dopamine, endorphines, adrénaline...). Ce qui explique par exemple pourquoi certains airs vous donnent des frissons. La plupart de ces substances sont associées à des effets bénéfiques mais il faut toutefois préciser que dans le cerveau, la musique ne joue pas forcément la mélodie du bonheur (...)

 

Personnellement, l'impact de la musique est réel pour moi. Elle accompagne tous mes déplacements en voiture, mon travail au bureau, à la maison et pendant que je faisais notre appartement (papa travaillait au carrelage, maman méditait en s'enfermant dans notre chambre), j'avais Enigma, Mozart, Vivaldi, Pink Floyd en permanence, ce qui a largement atténué mon sentiment de solitude dans cet objectif très personnel qu'était la conception de mon foyer.

 

En conclusion :

Voilà une excellent méthode de méditation accompagnée d'une "drogue douce" et gratuite. De plus la multiplicité des types de musique vous laisse le libre arbitre de l'écoute (pas comme le bouddhisme tibétain comme le prétend "ma meilleure amie bouddhiste") et du partage de l'écoute. Cela me rappelle quand j'ai emmené mon épouse et sa bouddhiste préférée voir Calogero au Zénith de Nancy puis de Dijon ... on aurait dit des gamines …

Ceci est ancré en nous depuis la nuit des temps et ne peut en aucun cas souffrir de la comparaison avec l'obscurantisme et l'imposture du bouddhisme tibétain.

Mais il faut tenir compte aussi de notre vision déformée comme quoi l'herbe est plus verte dans le champ d'à côté. Les tentations existent.

Mais combien de désillusions, de divorce, de régression de la personnalité, au final, les bouddhistes tibétains se retrouvent seuls entre eux puisqu'ils se sont coupés des réalités du monde et ont perdu leur esprit critique.

Mais la chimie et les neurosciences expliquent très bien ce phénomène. Face à une "drogue festive" qu'est la musique, ils abusent de "drogues destructives" dans leur méditation sur un coussin.

Pour refermer ce volet, j'ai eu aussi l'occasion de pratiquer la méditation au yoga avec mon épouse. La méditation accompagnée de musique m'était toujours plus "festive et bénéfique" quand il y avait de la musique que quand il n'y en avait pas. Je me sentais "plus entouré". Je l’avais fait remarquer à … (il ne faut pas dire son prénom !)

 

Mais, parce qu'il y a un mais !

Comme la musique est l'apanage de la civilisation européenne avec ses influences étrangères qui l'enrichissent encore plus, il est certain que les ordres religieux bouddhistes ne vont pas incorporer cette richesse des sons dans leurs immuables beuglements moyenâgeux. Déjà qu'on ne peut pas dialoguer avec eux !

Sources :

  1. http://www.hominides.com/html/dossiers/musique-prehistoire.php
  2. http://www.alyon.org/musique/technique/musique_grandes_dates.html
  3. http://musicotherapie-2011.e-monsite.com/pages/b-l-influence-de-la-musique-sur-l-homme.html 
  4. http://passeurdesciences.blog.lemonde.fr/2013/06/21/quand-la-musique-active-la-chimie-du-cerveau/
C'est universel, la musique a un effet sur le cerveau (et quels effets !)
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