En gros et en faisant simple, c'est ainsi que les anciens croyants catholiques récemment convertis au bouddhsime présentent comme justification de leur choix. Suite à mon passage sur France bleu avec Odon Vallet, on me critique parce que je serais réducteur et on me conseille de lire cet ouvrage : Les grands initiés d'Edouard Shuré. Eds Librairie Académique Perrin, déc 1975.
Or ce dernier squatte ma bibliothèque depuis toujours. A l'argument que le bouddhisme serait composé de sectes qui font prosélytisme de manière intensive, on me rétorque que les cathos n'ont rien à revendre côté conneries :
"Regarde ce qu'était Jésus Christ. Tu verras d'ou il vient ... d'une secte."
Toujours aussi prompt à essayer de comprendre, je me plonge dans cet ouvrage avec plaisir. Une page écornée attira mon attention et marquait un passage qui devait être essentiel et que je me devais de lire de toute urgence.
Tout d'abord, ce livre culte ne laisse pas de place à bouddha ! Alors d'après Shuré, ce dernier ne serait-il pas un assez grand initié pour avoir sa place dans cette 91e publication ?
A priori dès la première publication qui remonte à 1889, on faisait peu de cas de bouddha. On parle de Rama, Krishma, Hermès, Moïse, Orphée, Pythagore, Platon, Jésus mais point de développement sur bouddha.
Donc page 437 écornée, chapitre III sur Jésus : les Esséniens, Jean-Baptiste, la Tentation.
Pour arriver page 462 ...
"Dans ce cortège de Jésus, les femmes ont une place à part ...
Le Christ est le restaurateur et le libérateur de la femme, quoi qu'en aient dit saint Paul et les Pères de l'Eglise, qui, en rabaissant la femme au rôle de servante de l'homme, ont faussé la pensée du maître. Les temps védiques l'avaient glorifiée ; Bouddha s'en était défié ; le Christ la relève en lui rendant sa mission d'amour et de divination ...
... car son histoire représente toute la régénération de la femme voulue par le Christ."
Alors bien que je ne sois pas franchement un croyant, je ne comprends toujours pas comment une femme peut renier sa religion chrétienne ou le Christ lui redonnait toute sa place pour faire allégeance à la religion bouddhiste ou bouddha lui-même disait des femmes :
"Il faut se méfier des femmes, leur recommande-t-il. Pour une qui est sage, il en est plus de mille qui sont folles et méchantes. La femme est plus secrète que le chemin où, dans l’eau, passe le poisson. Elle est féroce comme le brigand et rusée comme lui. Il est rare qu’elle dise la vérité : pour elle, la vérité est pareille au mensonge, le mensonge pareil à la vérité. Souvent j’ai conseillé aux disciples d’éviter les femmes."
Donc que peut rechercher une femme récemment convertie au bouddhisme ... une autre réalisation de sa spiritualité comme le suggère Odon Vallet dans sa réponse ?
Au prix d'un abaissement de sa condition, mais cela elle n'en a pas conscience puisque son système d'autocritique est annihilé. C'est exactement ce que m'avait répondu une adepte zen à Strasbourg quand je lui mettais l'accent sur les contradictions des bouddhistes : "je suis sure de mon engagement", réponse qui me ramenait à celle de mon épouse "c'est un choix muri" ou celle de sa copine bouddhiste "Je pense que tu pourrais un minimum nous faire confiance et respecter ce que nous pensons et pratiquons. Ni ton épouse ni moi sommes des oies blanches, notre libre arbitre n'a jamais été aussi évident, car si tu avais bien lu ce qu'est le bouddhisme elle est la seule pratique (à ma connaissance) qui instaure une liberté dans ta pratique, avec aucune obligation si ce n'est celle de vérifier par toi même que ce qui est écrit par le bouddha est vrai pour toi ou pas."
Donc si bouddha déclare que la femme est une pauvre conne alors que le Christ la libèrerait et que la femme occidentale prête allégeance à bouddha ... que dois je en déduire ?
Que la femme occidentale est influençable et qu'elle a mal lu le passage sur Jésus pages 462-463.
En plus pour se donner bonne conscience, un argument récurrent revient sans cesse : la notion de catholique bouddhiste ...
... là ça me laisse pantois ! c'est bien ce que je pense : les petits arrangements de bobo-uddhistes pour se donner bonne conscience, un peu comme les japonais qui sont à 90% bouddhistes et 97% shintoïstes, on massacre les dauphins ... c'est le côté shintoïste ... on envoie les kamikazes ... ça c'est la défense du bouddha.
On pioche dans tout ce qui nous arrange, ça ne fait pas de mal, et plus on récolte de mérites, plus on a de chance d'avoir une vie réincarnée meilleure.