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nadoptepaslebouddhisme.com

Dalai-lama : les ignobles vérités bouddhistes (acte V : kundun ; mais ou est passée la CIA ? et heinrich harrer ?)

15 Décembre 2015 , Rédigé par L'auteur Publié dans #Dalaï Lama, #manipulations spirituelles, #impostures bouddhistes, #melissa mathison

C'est bien connu, le bouddhisme, cette ultime philosophie, cette leçon de vie et de compassion que l'on nous rabâche à longueur de journée dans les médias, cet exceptionnel chemin de spiritualité que l'on devrait tous suivre ... a horreur du mensonge et de l'argent.

Et bien, Kundun, le film de Scorsese sorti le 16 janvier 1998, est un excellent exemple de cette manipulation de façons directe et indirecte.

Tout d'abord, hormis les choix esthétiques du film, que l'on aime ou que l'on aime pas, le mensonge est omniprésent. Des pans entiers de la vie du dalaï-lama, les plus sombres, ont été occultés.

Je vous recommande tout particulièrement le passage avec l'oracle de SS dalaï-lama. Edifiant comment le "plus sage de notre temps" fait appel à un "sorcier totalement déjanté" pour gérer son destin ... quelle magnifique philosophie !

https://www.youtube.com/watch?v=eVAirRqgFgk

Voilà trois gros mensonges, il est vrai que cela aurait fait tâche dans l'allégorie bouddhiste :

  • le dalaï-lama (le véritable gentil) avait un nazi (le véritable nazi gentil qui était l'ami du véritable gentil) comme précepteur qui est devenu son ami
  • dans sa fuite en 1959, il ne fallait surtout pas mentionner l'aide de la CIA
  • Mao est honteusement ridiculisé (dialogues, postures, maquillage ...) le véritable méchant !

deuxième point, le cas melissa mathison, scénariste bouddhiste déjà connue pour son film E.T. - à croire qu'elle s'était spécialisée dans les extra-terrestres ! -

Dalai-lama : les ignobles vérités bouddhistes (acte V : kundun ; mais ou est passée la CIA ? et heinrich harrer ?)

On n'aime pas !

Figure imposée. Décidément, un mois de mai difficile pour Martin Scorsese : après un palmarès cannois raté, un biopic lisse et ennuyeux.

Avec Kundun, Martin Scorsese prouve une fois encore ­ mais était-ce vraiment nécessaire ? ­ que hors de son terrain familier il perd sa boussole de grand cinéaste. Si La Dernière tentation du Christ et Le Temps de l’innocence, ses précédentes escapades "à l’extérieur", étaient jusqu’à présent ses films les moins stimulants, au moins conservaient-ils un certain intérêt : la confrontation aux espaces du désert et le face-à-face direct avec la Bible pour l’un, le travail cinéphilique et la réappropriation des apparats viscontiens pour l’autre. Or, dans Kundun, il ne reste quasiment rien à quoi se raccrocher. Privé de son territoire urbain, de la faconde italo-new-yorkaise, des corps et des dictions de ses acteurs fétiches, privé surtout d’Amérique, le cinéma de Scorsese se retrouve à nu, sans aspérité ni enjeu, réduit à l’ennui lisse d’un simple savoir-faire technique. Dans Kundun, rien n’est surprenant, rien ne surgit, rien n’excède le sujet annoncé (la vie du dalaï-lama, l’oppression du Tibet par la Chine maoïste… bâillements), tout se déroule conformément au programme attendu, tel un assommant exercice de figures imposées : le petit enfant sera bien la quatorzième réincarnation de Bouddha, le Tibet sera du côté du bien, la Chine populaire du côté du mal, les paysages seront grandioses, les costumes bouddhistes très colorés et les ustensiles tibétains très pittoresques…

Kundun déroule ses images splendidement cadrées avec toute la componction solennelle d’une conférence sur le Tibet menacé, tout l’esthétisme mièvre d’un documentaire sur les arts et traditions populaires, toute la perfection glacée d’un numéro spécial de Géo. Le comble de l’ennui et du ridicule (pour un cinéaste de la trempe de Scorsese) est atteint dans la dernière demi-heure du film, interminable clip new-age scandé par l’agaçante musique de Philip Glass. Il faut reconnaître que cette dernière partie produit un bel effet de comique de répétition ­ sans doute involontaire : toutes les cinq minutes, le spectateur esquisse un lever de fauteuil, pressentant le générique de fin ; mais non, à chaque fois, ça repart pour un tour !

Au terme de cette longue balade touristico-humanitaire, au bout de ce film qui n’apprend ni ne montre rien, on se perd en conjectures. Pourquoi Scorsese ne laisse-t-il pas le tourisme mystique de luxe à Bertolucci, la géopolitique sommaire à Costa-Gavras ? Peut-être qu’après le travail harassant sur Casino et l’échec commercial de ce chef-d’oeuvre, Scorsese avait simplement besoin de faire un break d’Amérique, d’aller se ressourcer ailleurs ? Mais il n’était pas obligé d’en ramener des images, de nous montrer son film de vacances : celui-là est certes mieux cadré et éclairé que celui de votre cousin, mais tout aussi ennuyeux

par Serge Kaganski, les Inrocks le 30 novembre 1997 à 01h01

http://www.lesinrocks.com/cinema/films-a-l-affiche/kundun/

Dalai-lama : les ignobles vérités bouddhistes (acte V : kundun ; mais ou est passée la CIA ? et heinrich harrer ?)

On n'aime vraiment pas !

La dernière réincarnation ratée de Martin Scorsese

Nicolas Renaud , nic@horschamp.qc.ca

1998, janvier 20

Il y a longtemps que nous attendionsKundun , le dernier film de Martin Scorsese, l'un des auteurs les plus influents du cinéma américain des 20 dernières années. J'avais cependant déjà des doutes et des craintes, conscient des habituelles défaillances de bien des réalisateurs mythiques qui arrivent à un certain âge de prétendue sagesse. Comme on dit couramment: quand tout est là mais que la magie n'opère plus. Jamais toutefois n'aurais-je pu anticiper devoir me rendre à l'évidence que, plan après plan, scène après scène, j'assistais à la plus complète et pathétique déchéance d'un cinéaste dont je fus témoin à ce jour. Le vide déborde et la superficialité s'enracine. Il n'y aurait pas même besoin de regarderKundun avec l'oeil d'un admirateur du cinéma de Scorsese pour constater la distance inconcevable qui sépare ce film du reste de l'oeuvre, puisque j'ai dû m'avouer que ce n'est pas seulement mauvais pour un film de Scorsese, mais qu'il s'agit à mon avis d'un film totalement irrecevable et illégitime, point à la ligne.

Kundun raconte l'histoire du 14e Dalaï Lama, qui est toujours en exil depuis l'envahissement du Tibet par la Chine. Mais le tout nous est présenté d'une manière tellement insensible, pauvre et distante, c'est comme si Scorsese s'en foutait totalement, qu'il s'était contenté d'exécuter un contrat sans le moindre investissement personnel. Mais alors, vu le rôle fondamental qu'a jouée la dimension spirituelle dans ses films les plus accomplis, pourquoi choisir le Dalaï Lama pour être aussi détaché ?

Bien sûr on reconnaît sa signature, mais c'est seulement dans la plus embarrassante désolation de voir tous ses "trucs" évacués du sens et de la force d'expression qu'ils ont déjà servis. De toute façon, on sent aussi que son style vif et mouvementé, empreint du rythme new-yorkais d'où il émergea, est un bien mauvais véhicule de la culture orientale.

Tout s'enchaîne dans un montage relativement rapide mais sans vie, sans aucune fraîcheur ni étincelle dans la structure narrative et visuelle. C'est comme si on regardait une bande annonce de plus de deux heures pour une série télé d'un an. Les critiques ont noté la minceur du récit mais ont parlé de la somptuosité du film, d'un luxueux voyage en images. Je n'ai pourtant rien pu apprécier de tel. Ce n'est pas parce qu'il y a de la couleur et quelques beaux paysages (qui n'ont d'ailleurs pas été tournés au Tibet) que l'écran ne peut pas être vide et froid. L'image est aussi belle et insignifiante qu'une publicité de Kodak et la caméra nous en apprend moins sur les Tibétains qu'une publicité d'Air Canada. Sans compter l'insupportable et incessante musique de Philip Glass qui se colle à coups de grandiose sur des images vides, comme une Cadillac rose qui klaxonne dans le désert. The Age of Innocence présentait en fait beaucoup mieux cette "somptuosité", et ce n'était que pour nous amener plus subtilement dans les tranchées du coeur et de l'esprit.

Le scénario est signé par Melissa Mathison, scénariste de E.T. , épouse d'Harrison Ford et apparemment impliquée pour la cause du Tibet aux États-Unis. Dans les mains de Scorsese, je m'attendais donc à une certaine réflexion sur la religion et la spiritualité. Rien d'intéressant n'étant dit à ce niveau (le film s'éternise en scènes mignonnes et en gros plans sur des regards où on ne voit rien d'autre que des yeux conscients que la caméra est braquée sur eux pour quelques secondes, si vous voyez ce que je veux dire), je commence à comprendre qu'il est peut-être question de politique, mais c'est là que les choses se gâtent jusqu'à la nausée. Tout d'abord, il est évidemment facile de raffermir le parti pris pour le Tibet, puisqu'il s'agit d'un peuple pacifique qui subit la violence de la guerre. Je veux seulement montrer ici la valeur relative du choix du sujet (suivant les caractéristiques recherchées par le cinéma hollywoodien pour faciliter l'identification du spectateur et ainsi mieux l'exposer au contenu propagandiste) par rapport aux réels enjeux politiques, un peu comme si on choisit les jolis lapins blancs plutôt que les rats pour ériger un argument contre l'utilisation des animaux en laboratoire. On pourrait ne pas se plaindre de ce fait et l'accepter comme simplification requise par un film "grand public", bien que cela permette un portrait doublement monstrueux des Chinois. Encore là, on pourrait parler des besoins d'une certaine conception mélodramatique du divertissement (les gentils doivent être vraiment gentils et les méchants très méchants), mais au-delà de toute sa légèreté et sa coquetterie, qui peut "détendre" certains spectateurs, il semble peu probable que le récit, d'une égale anémie de bout en bout, soit susceptible d'intéresser quelque public que ce soit. En fait on se rend vite compte des réelles intentions politiques du film, qui s'affirment grossièrement, sans commentaire, sans détour et sans nuance. Lorsque la Chine envahit le Tibet, la première chose que dit le Dalai Lama est qu'ils ont eu affaire aux Chinois auparavant, ce à quoi l'un de ses disciples réplique: "But these are not the Chinese we know, these are Communist Chinese! " Silence sur le visage inquiet. Coupe. C'est tout ce qui s'est dit dans la scène annonçant l'invasion, et ce sur un ton tellement simpliste, presque innocent, c'est comme si le poids de la déclaration pouvait aussi flotter dans les allures de comptine de tout le film.

Cela prépare la suite. Les seules images que nous avons des Chinois sont quelques plans des soldats filmés en contre-plongée comme le furent les troupes nazis dans certains documents (en même temps bien sûr que Philip Glass pioche sans retenue dans ses casseroles pour mieux faire peur à tout le monde). Suit une caricature grotesque de Mao, dépeint en deux ou trois scènes comme un homme repoussant, pervers, inculte, un monstre aux milles manigances. Plus loin nous voyons en rapides successions d'images les "horreurs de la guerre", avec les excès et la gratuité supposés faire frémir ou révolter le spectateur, puis le Dalaï Lama accroupi dans la tristesse. On a l'impression d'un traitement qui s'apparente plus au reportage médiatique qu'au cinéma, l'inflation théâtrale en plus.

Et ça semble être tout, malgré tous mes effort pour y voir un quelconque propos. Pas vraiment une réflexion politique, seulement un absurde objet de militantisme laissant l'avant-plan (bien plus qu'un arrière-goût) à la poursuite d'une croisade anticommuniste. Verrions-nous aussi ce qui permet qu'on ait fait tant de bruit au États-Unis à propos de la cause du Tibet ces dernières années ? - Melissa Mathison aurait-elle été à ce point marquée de voir son mari jouer le président des États-Unis qu'elle a cru devoir écrire un film dans la plus pure tradition de la guerre froide ?

Les motivations qui ont poussé Scorsese à faire ce film demeurent plutôt énigmatiques, puisqu'il ne fait rien dire au Dalaï Lama. Ce dernier reste silencieux, ne montre jamais un signe particulier d'intelligence, de culture, ni de spiritualité. Il ne dit jamais rien à personne, même quand des fidèles se couchent devant lui pour le supplier de ne pas les quitter. Par surcroît ses talents d'art dramatique sont très limités. Il est étonnant qu'on ait choisit un jeune acteur avec si peu de présence et de charisme pour interpréter ce rôle. Et à la fin, après avoir été protégé, avoir prôné la non-violence (qui devient problématique lorsque c'est aussi la non-parole) tout en gardant une petite armée démunie qui se fait massacrer et n'avoir rien dit ni rien fait pour son peuple, il arrive à la frontière de l'Inde et on a le culot de lui faire dire qu'il est "comme n'importe quel homme et que tous se réfléchissent en lui". Serions-nous alors supposés être éblouis, conquis ? Nous demeurons perplexes, puisque nous n'avons rien appris sur le personnage, sinon qu'on le qualifie "d'homme moderne", sur un air amusé, parce qu'il aime les automobiles, regarde des films et possède un télescope, ce qui devient un banal coffre à outils auto-référentiels pour Scorsese. N'en avons nous pas assez aussi de ces films américains qui réduisent les dialogues aux formules les plus simplistes et littérales lorsque les interprètes sont étrangers, comme si ces derniers n'avaient aucune finesse d'esprit dans leur utilisation du langage et devait se plier à la seul nécessité d'une version anglaise écrite comme une légende en-dessous de l'image.

Little Buddha m'avait seulement endormi, et fait un peu sourire par son ridicule, mais Kundun m'a tenu éveillé par la honte et l'incompréhension, à l'égard du talent jadis révélé de son auteur et des motifs réels du traitement de son sujet.

http://www.horschamp.qc.ca/9801/critique/kundun.html

Dalai-lama : les ignobles vérités bouddhistes (acte V : kundun ; mais ou est passée la CIA ? et heinrich harrer ?)

Il adore !

Martin Scorsese : "Kundun m'a apaisé"

Délaissant la Mafia, Martin Scorsese signe, avec Kundun, un opéra-poème. Un hymne à la tolérance. Un pur chef-d'oeuvre.

Le président est non violent. Martin Scorsese, 55 ans, cinéaste essentiel, épileptique et tourmenté, délaisse les caïds de la Mafia pour illustrer en Scope, sur les franges de l'existence, dans les montagnes et le silence, la foi du dalaï-lama. Kundun, deux heures dix-sept de beauté pure, d'éclaboussures rouges et jaunes, de quête spirituelle et sensorielle, s'ancre dans le regard égocentrique d'un gamin de 2 ans, quatorzième réincarnation du Bouddha de la compassion. Et, de l'invasion chinoise du Tibet à un exil haché par la cérémonie du Kalacakra, de la noirceur de ses cauchemars à la mer rouge du génocide, n'en bougera pas. Ecrit par une bouddhiste (Melissa Mathison), tourné dans un pays musulman avec des acteurs tibétains non professionnels (mention particulière à Tenzin Thuthob Tsarong, Kundun adulte, dont la maturité n'émonde jamais l'innocence), veillé par le dalaï-lama, que Scorsese a rencontré quatre fois mais qui n'a, jusqu'ici, pas vu le film, Kundun définit l'oecuménisme. Et le pouvoir du cinéma. C'est, attisé par la musique de Philip Glass, un opéra sur le sacrifice. Un poème en forme de mandala (la représentation tibétaine de l'univers). Un chef-d'oeuvre qui récapitule les obsessions - le deuil, la perte, l'acceptation de l'irrémédiable - de Scorsese (Mean Streets, Raging Bull), agace Pékin et nous parle à voix basse. De la tolérance, du monde, de nous. Dans Kundun, le ciel est partout.

...

http://www.lexpress.fr/culture/cinema/martin-scorsese-kundun-m-a-apaise_497266.html

ps : l'express.fr est quand même le site d'information qui censure les avis critiques sur le bouddhisme (j'en ai déjà parlé) et qui encense le fils de ...

Donc d'un point de vue objectivité ... on peut se poser des questions.

De toutes façons, ce fut un échec : avec un budget de 28 millions de dollars et ​534000 entrées en France, il n'atteint pas les 15 millions de dollars de recettes monde. De toute évidence, les bobouddhistes français sont plus assidus que leurs homologues étrangers mais le classement est sans appel.

Quoiqu'il en soit, ce film reste intéressant et instructif.

Même si la clique bouddhiste présente ses démons comme l'avenir de l'humanité, il faut voir au delà des images ... oracle, sorcellerie, manipulation sont omniprésents. Il ne faut pas se laisser hypnotiser par les images de sérénité, mais en les décryptant, l'envers du décor est effrayant à l'effigie de cette image :

Quand la réalité dépasse la fiction : (capture écran youtube) le dalaï-lama avec un oracle ... et dire qu'on se moquait de François Mitterand

Quand la réalité dépasse la fiction : (capture écran youtube) le dalaï-lama avec un oracle ... et dire qu'on se moquait de François Mitterand

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